Actu longs métrages animés

[Yakou]

Je ne puis que confirmer en tous points l'ami Xanatos sur Blue Giant (à part un tout petit détail : en fait Le patronyme de Dai est Miyamoto). Même sans connaître ni apprécier vraiment le jazz, il est difficile de ne pas entrer en symbiose avec les concerts auxquels on assiste !! Trois formidables saxophoniste, pianiste et batteur alimentent magnifiquement la bande-son. Cela n'a rien de surprenant car au Japon dans les grandes villes j'ai remarqué la vive popularité des clubs de Jazz, qui arrivent à faire venir des célébrités américaines de top niveau. De plus on vit de l'intérieur la construction parallèle de l'amitié des trois héros et de leur trio, par pures rencontres de hasard. D'éblouissantes envolées de couleurs ou d'or soulignent les solos étourdissants de Dai, Yukinori et Shinji, et la dimension visuelle splendide, poétique, est là aussi : ode à Tokyo, à ses falaises nocturnes d'immeubles illuminés (comme dans City Hunter), aux quais un peu glauques de la Sumida, à l'ancienne tour métallique rouge, aux cerisiers en fleurs,à la pluie de juin, à la neige. On apprend aussi que le jazz n'est au fond qu'improvisation (à quoi servent les partitions ??) et "sentiment".
Brillant film ! Et pourtant, le jazz pour moi ce n'est que "la musique de mes parents"...

[Yakou]

Blue Giant

Réalisation : Yuzuru Tachikawa

Dai Yamato est un jeune homme de 18 ans qui joue du saxophone depuis trois ans et décide de percer dans la carrière de joueur de Jazz dans la préfecture de Miyagi.
Il se fera héberger par l'un de ses amis Shunji Tamada et fera la connaissance de Yukinori Sawabe un pianiste talentueux du même âge que lui qui joue du piano depuis l'âge de 4 ans.

Tous les trois formeront un groupe musical et donneront le meilleur d'eux mêmes.

Yakou et moi nous sommes donc allés voir Blue Giant aujourd'hui au cinéma.

Dire que le film nous a comblé au delà des espérances est un doux euphémisme car nous avons adoré le film .

Déjà, il est techniquement éblouissant : le character design est magnifique et très expressif (il me rappelle agréablement pour certains personnages le trait de Naoki Urasawa) et l'animation traditionnelle est d'une fluidité absolument époustouflante. On a aussi droit à quelques images de synthèses, mais celles-ci sont employées avec parcimonie et uniquement lors de certains concerts de nos héros.

Enfin, les décors sont très détaillés.

L'histoire en elle même est véritablement passionnante : en dépit du fait que le film dure deux heures, nous n'avons pas vu le temps passer, tant le récit est véritablement immersif et envoûtant.

Les musiques de Jazz sont absolument grandioses et d'une beauté sidérante et reflètent à la perfection les sentiments éprouvés par les protagonistes quand ils jouent et leur passion est très communicative envers le public.

Nous les voyons tâtonner et progresser petit à petit au fil de l'intrigue, même si leur parcours musical sera semé d'embûches.

De plus, si l'intrigue regorge d'humour (les interactions de notre trio donnent lieu à des échanges comiques des plus savoureux) elle sait également être fort émouvante sans sombrer toutefois dans le pathos.

Enfin, nous avons droit à quelques superbes effets de style magnifiant la prestation musicale de nos trois héros.
J'ajouterai également que la caractérisation et l'écriture de nos trois protagonistes et de leur entourage est très subtile, ils évoluent considérablement au cours de l'histoire et certains d'entre eux se remettront même en question.

Blue Giant est une véritable merveille et est assurément l'un des meilleurs long métrages d'animation à être sorti cette année au cinéma.
Nous vous le recommandons vivement !

Merci à Eurozoom d'avoir sorti cette perle !

Je remets ici le post de Xanatos, qui risquait l'oubli en page précédente.

[routin87]

Le Garçon et le Héron arrivera prochainement sur Netflix.

[routin87]

Sirocco et le royaume des courants d'air sort le 12 avril en DVD et Blu-Ray.
Sachez que l'édition Blu-Ray est une exclusivité des magasins Cultura, la plupart des sites ne proposant que l'édition DVD.
Mon ami robot sortira en le 1er Mai en DVD et Blu-Ray.

[Gao Kyo]

Le film Gundam Seed Freedom sera diffusé dans les Kinépolis le 27 et 28 Avril prochain.
Au Japon, ce long-métrage a comptabilisé plus de 2,2 millions d’entrées, ce qui en fait le film le plus lucratif de la franchise au box-office japonais.

[Yakou]

Je viens de voir Sirocco et le royaume des courants d'air, visuellement un très beau film, proche d'une certaine poétique surréaliste ou psychédélique, très coloré (on pense parfois à Niki de Saint-Phalle). Toutefois, défaut très courant dans les basculements vers "l'Autre Monde", les lois magiques qui gouvernent ce dernier, foisonnantes et sans vraie cohérence, semblent là surtout pour surprendre le spectateur ; du coup suivre une aventure logique devient difficile. D'ailleurs à la sortie de 3 ou 4 familles avec bambins, une petite fille demandait à son père "Mais pourquoi ci ? pourquoi ça ?" Heureusement que je n'étais pas le père ... De plus le rythme faiblit nettement parfois, comme si le réalisateur nous disait : "C'est beau, hein ? je m'attarde un peu pour que vous admiriez cette séquence." Bon, j'ai l'air moqueur mais il y a de belles idées et séquences en effet, et les deux petites filles, Juliette et Carmen, et celle qui va les protéger, la "cantatrice volante" Selma, ne manquent pas de charme. Sirocco est un étrange personnage, beaucoup plus ambigu : son rôle n'est-il pas plutôt néfaste ? et c'est intéressant... Je recommande le film, mais je les aime un peu plus construits, moins purement "esthétiques". Benoît Chieux, brillant artisan, n'est pas encore au niveau de l'école japonaise, même s'il a forcément vu Le Royaume des Chats.

Je replace ici mon commentaire sur Sirocco. La sortie actuelle en DVD permet peut-être plus de compréhension du film . Un public enfantin sera "largué" par les ambitions esthétisantes ou "profondes" du film, et les adultes regretteront je crois ses côtés décousus.

[Xanatos]

Alors que l'une de mes amies et moi nous sommes allés voir le film d'animation Spy x Family : Code White au cinéma (dont je donnerai l'avis détaillé, dès que j'aurai du temps !), nous avons découvert la bande annonce d'un film d'animation Hongrois et Slovaque très prometteur : Sky Dome 2123, un long métrage de science fiction.



Je compte aller le voir ce week end. Entre celui-ci, la ressortie du film culte Les Maîtres du Temps et la sortie du film de Gundam Seed, cette semaine est riche en films d'animation intéressants !

[Xanatos]

Gundam Seed Freedom Destiny

Réalisation : Mitsuo Fukuda

Et ben franchement, c'était très très bien .

Le character design est similaire à celui des séries animées Gundam Seed et Gundam Seed Destiny mais l'animation est très nettement supérieure aux séries télévisées originales, sans toutefois atteindre le niveau de celle de la somptueuse série d'OAVs Gundam the Origin.

Le film m'avait plongé dans une certaine nostalgie, car j'avais découvert la série animée Gundam Seed en DVD chez Beez en 2010 et elle m'avait vraiment passionné.

Je ne l'ai pas revu depuis mais j'en garde de bons souvenirs.

Le long métrage respecte l'esprit de la série et la psychologie des personnages.

On y retrouve vraiment ce qui fait le sel de Gundam : de l'intelligence, un ton pas si manichéen mais aussi des combats dantesques et spectaculaires.

J'ai beaucoup d'admiration envers Lacus Clyne et la détermination et l'aplomb dont elle fait preuve face à ses ennemi(e)s et ce, sans se démonter.
Elle donne réellement la sensation d'avoir mûri.

Kira lui demeure un héros sensible essayant d'opter pour la solution qui arrangerait tout le monde et se retrouve souvent confronté à de cruels dilemmes.

Shinn Asuka était notoirement connu auprès des détracteurs de Gundam Seed Destiny pour son tempérament colérique et criard : ici il s'est largement assagi : il accepte même sans broncher une critique acerbe que lui a adressé une de ses collègues.

Les deux seules fois où il s'énerve sont justifiés par le fait que des guerriers l'aient ouvertement provoqué et à un moment où il s'est pris une beigne de Kira et Zala alors qu'il essayait pourtant de mettre de calmer et raisonner les deux jeunes hommes qui se bagarraient !

Mais j'ai aussi la sensation que les scénaristes ont pris un malin plaisir à le tourner un peu en dérision. Par exemple, lors d'un combat spatial, il affronte des ennemis télépathes et triomphe facilement d'eux. Ces derniers hurlent "Je n'arrive pas à lire ses pensées ! Comment fait-il ?" Et un autre répond "C'est parce qu'il ne pense pas !"

J'ai beaucoup aimé aussi le personnage de Orphée, très calculateur et manipulateur.

En tout cas, cela valait le coup de découvrir ce film de Gundam Seed, j'ai été content de replonger dans son univers .

Et voir un film Gundam au cinéma, c'était quelque chose... ^_^

Pour ce qui est du public, la salle n'était ni vide, ni pleine, on devait être une trentaine de personnes. Il y avait essentiellement des quadragénaires et des trentenaires.

[Xanatos]

Sky Dome 2123

Réalisation : Tibor Bánóczki et Sarolta Szabó

Le futur. L'humanité par sa folie a entièrement exterminé toutes les espèces animales et les espèces végétales.

Pour pouvoir continuer à survivre, les humains ont décidé qu'ils ne devaient pas vivre au delà de 50 ans et qu'ils devaient ensuite être transformés en arbre non seulement pour produire de l'oxygène mais aussi subvenir aux besoins de leurs compatriotes.

Nora, l'épouse de Stefan un psychanalyste décide de franchir le pas et préfère faire "le grand saut" à 32 ans, au désespoir de son mari qui fera tout son possible pour lui venir en aide...

Sky dome 2123 est un excellent long métrage d'animation de science fiction .

Déjà d'une part, le character design est visuellement très beau, l'animation des personnages est assez bonne et leur gestuelle lors de certaines scènes clé s'avère très naturelle.

De plus les décors et l'environnement sont assez originaux et mélangent pelle mêle l'animation 3D... avec de l'animation stop motion parfois en pâte à modeler !

Le film offre une réflexion assez intéressante sur la civilisation humaine : le mépris et le manque de considération de beaucoup d'humains envers mère nature qui ne manque pas de se venger d'eux mais également le fait qu'un "régime dictatorial" ait été instauré : un système propagandiste est orchestré par le gouvernement pour inciter (pour ne pas dire obliger) les gens à être en couple et faire des enfants le plus tôt possible avant l'âge fatidique des 50 ans, beaucoup de personnes n'étant plus libre de leurs choix...

La première moitié du scénario est fantastique et bénéficie d'un véritable suspense mâtiné d'une tension à couper au couteau nous tenant véritablement en haleine ne nous permettant pas de deviner l'issue de l'aventure...

La deuxième moitié quant à elle est largement plus contemplative, mélancolique et philosophique avec Nora et Stefan passant du temps ensemble, se remémorant ce qu'ils ont vécu jadis et s'interrogeant sur ce qui va se passer par la suite pour eux...

Sky Dome 2123 est un film profond, exaltant, maîtrisé et dont le dénouement est pour le moins marquant.

Je vous le conseille chaudement !

Mais ne tardez pas trop à le voir, le film a l'air de passer complètement inaperçu et j'étais le seul spectateur dans la salle de cinéma où je suis allé le voir.

En tout cas, il vaut le coup d'être vu au cinéma !

[Yakou]

Sky Dome 2123 me semble vraiment intéressant par son scénario. Le grand cliché des dystopies "à future dictature" c'est d'imaginer qu'elles répriment la sexualité, ce qui permet d'y opposer un mignon couple d'amoureux, mais cela n'est pas réaliste (bien que très réel dans certains pays d'attardés religieux). Les nazis par exemple se voulaient modernes et demandaient aux Allemands de procréer au maximum . Bref, juste pour dire que l'hypothèse de ce film-ci tient bien mieux la route. Aller le voir ? Pas exclu... ah, il n'est plus dans l'Officiel des Spectacles

[veggie 11]

Merci pour ton retour Xanatos, cela fait toujours plaisir d'avoir des films d'animation dans les salles qui sortent du lot et viennent d'autres contrées européennes J'espère le trouver en salles ces prochaines semaines, dans la mesure du possible, quitte à retourner à Lausanne comme je l'ai fait pour le très bon ''Maria Montessori''.

Pour le sujet de la dictature dystopique, il s'agit tout de même d'un film hongrois, l'un des nombreux pays de l'Est victimes de la dictature soviétique. L'animation slave dans l'ensemble est baignée dans cet ''héritage'' imposé par la force. C'est donc normal que ce film en parle également et de manière plus réaliste que beaucoup de dystopies occidentales. J'avais posté récemment dans un groupe FB un extrait d'un film d'animation kazakh remontant à 1988, intitulé à l'international ''Faces'' (Visages) et c'est criant de vérité. On y retrouve un jeune homme obligé de nier son identité réelle, son Moi, ses propres sentiments pour coller au moule imposé par la société qui n'accepte que la fausseté, l'hypocrisie et la superficialité. Après, ce genre de thèmes ne doit plus parler à grand monde en France, vu que le PCF a toujours nié ce qui se passait réellement en URSS.