Toujours aucun retour de l'édition Collector, parue chez Black Box le mois dernier.
Du coup, je me lance.
En ce qui concerne l'intérieur du coffret, on se retrouve avec un bel objet coloré, agréable à regarder et à toucher, qui comprend les sérigraphies des principaux personnages, dupliquées sur le Net.
Le livret de 28 pages nous propose de nombreux croquis préparatoires des protagonistes et une relecture d'un nouveau guide des épisodes.
Si on prend en compte les résumés de ceux présents sur les VHS de AK Vidéo et sur le coffret DVD de TF1 Vidéo, cela nous fait donc un troisième synopsis des 42 épisodes. On notera qu'aucun ne se ressemble et que chacun nous dévoile les épisodes sous un jour nouveau, ce qui est très appréciable.
Enfin, contre toute attente, cette édition nous propose, pour la première fois, la version japonaise dans son intégralité. Cela reste, bien évidemment, un réel bonheur de redécouvrir cette superbe saga sans la moindre censure.
C'est une première également de découvrir la version française avec les passages censurés de l'époque, présentés ici en VOST.
Concernant les épisodes touchés par ces coupes, l'éditeur a le bon goût de présenter un écriteau, orné de notre charismatique Corsaire, en précisant :
"Lors de sa diffusion à la télévision, cet épisode fut victime de censure. Nous l'avons donc réintégrée en vous la proposant en VOST".
Du coup, la scène de torture de la mère de Tollus est présentée en intégralité dans
L'étoile filante de l'amour.
Un dialogue entre sylvidres a été ajouté dans l'épisode
Le voyage du retour lorsque l'une reproche à l'autre d'avoir abattu un cargo de civils où se trouvaient des personnes âgées et des enfants. La sylvidre, subissant ces remontrances, rétorquant qu'enfant ou pas, un traître reste un traître.
Dans l'épisode
Le piège de la planète des tempêtes, on retrouve la scène où la poupée à l'effigie de Stellie tombe et s'écrase dans le précipice où les sylvidres s'apprêtent à exterminer Albator.
Dans
Le loup dans la bergerie, le fougueux baiser entre notre ténébreux Corsaire et la perfide Jasmine a été réintégré.
Dans
Le sacrifice, une scène rajoutée nous présente Jasmine, en pleurs, suppliant Albator de l'abattre.
L’exécution de Vilak dans
La revanche de Vilak est présentée en intégralité. Tandis que l'officier ensanglanté plie les genoux au sol, nous le voyons crier le prénom de sa petite sœur Tami, accompagné de l'image de celle-ci, avant de découvrir ensuite celle de Stellie et d'Albator.
De nombreux dialogues en VOST figurent également dans le dernier acte lorsque l'équipage de l'Atlantis se recueille devant la dépouille de Vilak dans l'ilôt de l'ombre morte.
On est donc en droit de penser que nous avons là la version ultime de cette première mouture de notre Corsaire de l'Espace entre les mains.
Cependant, il y a une incongruité qui vaut son pesant de cacahuètes. C'est la liberté que s'est permise l'éditeur de s'amuser à tronquer le générique français cultissime.
Hormis le fait que celui-ci soit parasité d'inscriptions japonaises, il y a un couplet qui passe carrément à la trappe. Celui
Même si tu parais de glace, ton cœur est bon, ton cœur est grand est désormais remplacé par
Tu est toujours au rendez-vous, toujours avec nous.
À la première écoute, nos oreilles en prennent un sale coup. Ceci n'est qu'une mise en bouche, puisque le générique de fin est purement et simplement remplacé par le Ending japonais. Surprenant et surtout incompréhensible.
Les nostalgiques que nous sommes verseront une petite larme quand ils entendront le titre du jour, annoncé par les voix de Richard Darbois et de José Luccioni, sans la présence de l'écran-titre mythique. Ce dernier étant passé inexplicablement à la trappe.
Dommage que ces partis pris, un tantinet discutable, nuisent un peu à la qualité de cette édition qui reste cependant la plus complète à ce jour.
Si d'autres personnes possèdent déjà ce coffret ou ont prévu de l'acquérir, qu'elles n'hésitent pas à laisser leur avis.
La place est libre.
