Xanatos a écrit : ↑20 nov. 2022 15:21
routin87 a écrit : ↑01 oct. 2022 17:33
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Inu-Oh, le nouveau film de Masaaki Yuasa sortira le 23 Novembre en France
Vu hier ! Alors pour m'inspirer un peu de ta présentation, cher Klaark :
- Ce film représente t-il une claque visuelle, musicale, et originale en diable ? ? OUI !
- Ce film m'a t-il séduit et ému autant que
Lou et les Sirènes et
Ride your Wave ?? NON
Je lui ai en effet trouvé certains aspects lassants, lourds, voire peu novateurs dans la mesure où, avec un enfant né très handicapé par l'absence de certains membres, puis la reconquête progressive de ceux-ci aidé par un ami, on est très proche du fameux
Dororo d'Osamu Tezuka. La thèse de Yuasa est que le théâtre Noh, rigide, stylisé, a connu au 14ème siècle (où se passe l'intrigue) une forme originelle opposée, le "Sarugaku"(Danse du Singe), totalement déjanté, sans règles, populaire, voire contestataire en héroïsant les Heike (ou Taira) et diabolisant les Genji (ou Minamoto, les fondateurs du shôgunat). D'où le baîllonnement final par le shôgun, au profit d'un Noh édulcoré, statique, contrôlé politiquement. Cela se défend, mais cela parle surtout à un public japonais, et même un peu connaisseur. De plus le Sarugaku d'Inu-Oh et Tomona est fait de sortes de concerts de rock moderne et acrobatique au biwa et instruments traditionnels, que j'ai trouvés mal adaptés par leur dominante aiguë (les gros tambours "taïko" étaient sous-exploités ici, alors qu'au Japon j'ai assisté à de très puissants concerts de taïko).Ces concerts s'enchaînent, répétitifs, changeant presque le long métrage en film musical. Les références à la période Nambokuchô des deux empereurs, Nord et Sud, à la bataille de Dan-no-Ura constamment rappelée, aux crabes à l'allure effrayante, bon c'est riche mais pointu encore une fois. Enfin, je l'avoue, les demi-nudités de Tomona et des danseurs ne parlaient pas à mes hormones (masculines) qui réclamaient de jolies jeunes femmes, ici totalement absentes hors fugitivement la princesse.
Bref, brillant film, superbe même, mais pas vraiment aussi plaisant et émouvant que les deux précédents, du moins c'est mon avis.