Tout à fait mon cher Yakou : Lui et moi nous sommes effectivement allés voir
Le Robot Sauvage de Chris Sanders, le dernier film d'animation en date des studios Dreamworks... Et c'est une
PURE MERVEILLE.
Visuellement, le film est absolument
MAGNIFIQUE, c'est un véritable enchantement pour les yeux, les paysages sont d'une beauté sidérante à couper le souffle, les couleurs sont vives et chatoyantes et on a la véritable sensation de voir se mouvoir devant nos yeux ébahis une aquarelle...
L'histoire comme l'a souligné avec beaucoup de justesse Yakou évite les écueils de la facilité et s'avère être en fin de compte beaucoup plus subtile et fine qu'elle n'en a l'air.
J'ai beaucoup aimé la créativité dont firent preuve les animateurs.
Par exemple Roz pour survivre à cet environnement inconnu qu'elle découvre pour la première fois observe minutieusement la gestuelle des animaux y vivant depuis toujours : elle imite ensuite leurs mouvements pour pouvoir progresser.
C'est ainsi qu'elle a pu escalader une paroi en regardant attentivement la démarche d'un crabe et put ensuite échapper aux flots déchaînés.
De plus, je trouve que l'évolution psychologique des personnages est menée de main de maître : Escobar le renard par exemple est un personnage assez équivoque, ambigu et manipulateur au début du récit, mais, au fil du temps, on le voit s'attacher de plus en plus à Roz et dévoile des facettes plus humaines de sa personnalité.
J'ai par ailleurs été aussi agréablement surpris par certaines petites touches d'humour noir dans le récit qui m'ont fait rire.
N'allez toutefois pas en déduire que
Le Robot Sauvage est un film cynique, loin, très loin de là : au contraire, c'est vraiment une oeuvre qui a du coeur.
L'intrigue ne ménage pas ses spectateurs, certains personnages pouvant connaître une destinée funeste.
De même, il y a plusieurs scènes véritablement touchantes et bouleversantes jalonnant l'histoire et ne sombrant jamais dans le pathos.
Par ailleurs outre la très belle référence culturelle que Yakou a décelé, j'ai repéré une référence historique authentique très savoureuse : on voit par exemple un robot demandant à Roz "Rozzum 1734 je présume ?" qui est en fait un clin d'oeil à cette célèbre phrase du journaliste Henry Morton Stanley qui a retrouvé le docteur Livingstone en 1871 en déclarant "Docteur Livingstone je présume ?"
Il est vrai en effet que dans certains films ayant pour protagoniste principal un robot, celui-ci est généralement masculin : je pense à Johny 5 le héros de
Short Circuit et
Appelez moi Johnny 5 ou encore
Wall-E dans le film d'animation éponyme (même si son égérie Eve est un robot féminin).
Faire de Roz un robot féminin est donc par conséquent original. De plus sa psychologie est vraiment soignée, car, si au début, elle nous amuse en commettant des bourdes et en provoquant des quiproquos, elle parvient très rapidement à nous émouvoir dans sa détermination à accomplir sa mission et au fait qu'elle se soit tant attachée aux animaux de la forêt...
Le Robot Sauvage est pour moi l'un des tout meilleurs films d'animation de l'année ainsi que l'un des long métrages les plus aboutis de Dreamworks.
Yakou et moi, nous vous conseillons vivement de le voir : un si beau film mérite absolument d'être découvert dans des conditions optimales sur écran géant !
